Terrenoire en pleine mutation

Terrenoire en pleine mutation

L’Epora démolit actuellement 25 logements sociaux situés aux n°10 à 16 rue des hauts de Terrenoire, appartenant au Toit Forézien et vient de procéder à la démolition du centre social au n°46.
L’histoire du quartier de Terrenoire mixant maisons individuelles et immeubles, a débuté en 1959 avec la construction du bâtiment B sur une superficie de 6 ha. En 1962, afin d’accueillir les familles de travailleurs venant du Maghreb et de la Haute-Loire à Saint-Etienne, émerge aux n°10 à 16, une cité de 25 logements, rue des Hauts de Terrenoire. Puis, l’école, le centre social au n°46, venant d’être démoli par
l’Epora (Etablissement public foncier de l’ouest Rhône-Alpes), l’association sportive de football Mogarra, devenu aujourd’hui le club AB Terrenoire dans le bassin de Janon, sont créées. Et se sont peu à peu étiolés avant de fermer.
 
Dans le cadre de la politique de requalification de la Ville, Terrenoire s’est lancé il y a deux ans et demi sur la voie de la mutation. Aujourd’hui, sur les sept immeubles ayant été bâtis sur la colline boisée proche de la RN 88, le centre social et le bâtiment A aux n°10 à 16, inoccupé depuis une dizaine d’années, sont en cours de démolition jusqu’à fin avril. Le montant des travaux a été divisé en deux lots : le désamiantage pour un coût HT de 61 000 € et la déconstruction/démolition pour la somme de 190 000 € HT. Soit un total de 251 000 € HT. Le procédé de grignotage est utilisé pour la partie démolition de l’immeuble de 25 logements.
Trois autres bâtiments restent, tout proches dont l’un hébergeant 12 familles. Leur avenir n’a pas encore été décidé même si une démolition supplémentaire semble se dessiner sans que pour l’heure tout comme pour l’immeuble de 25 logements, rien n’ait été concrétisé. Gaël Perdriau a indiqué « qu’il n’y aurait pas forcément une reconstruction au même endroit ». Une volonté partagée par la préfecture souhaitant de même que l’édile, laisser le quartier respirer. Pour le collectif des habitants des Hauts de Terrenoire présidé par Djamel Boudene, le projet de requalification du quartier est un soulagement. Le souhait partagé est « la reconstruction de maisons individuelles comme cela se fait dans d’autres quartiers. Les gens se sentent bien ici, ils ne veulent pas partir ».
 
Article signé Noémie Coquet pour L’Essor 42 – 29/03/2018